samedi 10 janvier 2009

フランスの医療政策



今朝、ル・モンドでサルコジ大統領がストラスブールの医療関係者に新年の挨拶をした話題が出ていた。フランスにおいても医療の自由化を推進しようとする政策を大統領が推進しようとしているようで、それに対して社会党や医療関係の組合は反対の声を揚げ、その考えを行動に表している。はっきりとした行動に出ているのが日本との違いになるのだろうか。この10年間で230億ユーロを医療に拠出していることを関係者は考えてほしいとしている。その資金でより効率的な運用を期待し、現在の政策を進めることを強調している。医療の側はさらなる財政支援がないと改革は不可能で、医療従事者は疲弊し患者は危険な状態に置かれていると主張している。日本の問題とも共通するところがあるようなので、これから注目して行きたい。以下に関連の記事を2つほど。


Nicolas Sarkozy "confirme les orientations très libérales de la politique de santé"

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 09.01.09 | 18h59 • Mis à jour le 09.01.09 | 20h35

Les vœux de Nicolas Sarkozy au personnel soignant, vendredi 9 janvier, ont été sévèrement critiqués par l'opposition et les syndicats hospitaliers qui dénoncent la libéralisation du secteur. Pour Jean-Marie Le Guen, chargé des questions de santé au PS, le président "n'a pas pris la mesure du malaise de l'hôpital public" et "semble vouloir s'obstiner à faire de la baisse de l'emploi dans l'hôpital public l'objectif premier de sa politique hospitalière : c'est une faute lourde et un contresens au regard des circonstances économiques et sociales actuelles". "Je demande au président de la République de reconsidérer sérieusement la place qu'il accorde à la santé dans les politiques publiques et de comprendre que, sans un investissement massif dans la santé, la réforme sera impossible", a ajouté le député de Paris et président suppléant du conseil d'Assistance publique-Hôpitaux de Paris.

"L'hôpital est à la peine. Pour rétablir la confiance, le discours de Strasbourg peine à convaincre", a estimé la coordination médicale hospitalière (CMH) dans un communiqué. "Le maintien de la solution du patron miraculeux pour sortir de la crise risque de confondre réforme du code de la santé et celle du code du commerce", craint la CMH. La CGT santé déplore également que M. Sarkozy "confirme les orientations très libérales de la politique de santé du gouvernement".

Pour l'intersyndical national des praticiens hospitaliers (INPH, l'un des principaux syndicats de praticiens), l'accroissement du pouvoir du directeur d'hôpital, voulu par le chef de l'Etat, favoriserait des oppositions inutiles entre médecins et directeurs. "Le président de la République se sert probablement du modèle de l'hôpital américain de Neuilly", a ironisé sur France 2 la présidente de l'INPH, Rachel Bocher. "Mais, à l'hôpital public, il faut reconnaître la responsabilité de l'ensemble des acteurs (...) Opposer les médecins et les directeurs, ça ne sert à rien", a-t-elle poursuivi. "Mettre le directeur en 'pole position', c'est le mettre en position de coupable. C'est essayer de prendre des sanctions s'il y a un problème", a-t-elle ajouté.


Sarkozy : "l'hôpital ne souffre pas d'un manque de moyens"
LEMONDE.FR avec AFP | 09.01.09 | 13h45 • Mis à jour le 09.01.09 | 17h54

Pour présenter ses vœux au personnel soignant, vendredi 9 janvier, Nicolas Sarkozy avait choisi le nouvel hôpital civil de Strasbourg. Des vœux décentralisés qui marquent la volonté de Nicolas Sarkozy "de venir sur le terrain." Alors qu'au cours des dernières semaines, sont survenus en milieu hospitalier, parfois suite à des erreurs médicales, le chef de l'Etat était attendu au tournant. "L'hôpital est une institution trop importante pour les Français, pour qu'il soit le lieu de polémiques parfaitements déplacées", a-t-il affirmé. Félicitant les personnels hospitaliers pour leur travail au quotidien, le président de la République a lancé : "Ceux qui ont stigmatisé l'hôpital sont moins prompts à le féliciter lorsque les trains arrivent à l'heure (...) En tant que chef de l'Etat, je vous soutiendrai en toutes circonstances."

Pour le chef de l'Etat, l'hôpital ne souffre pas d'un problème de moyens, comme l'affirment de nombreux syndicats. Il a ainsi rappelé que le budget de l'assurance-maladie consacré à l'hôpital avait augmenté de 50 % entre 1998 et 2008. "C'est 23 milliards d'euros de plus pour l'hôpital au cours des dix dernieres années (...) je livre ce chiffre à votre réflexion", a-t-il précisé. "Le défi de l'hôpital d'aujourd'hui, c'est que cet argent qui est nécessaire soit plus efficace parce que l'hôpital doit être mieux organisé", a ajouté Nicolas Sarkozy, se prononçant pour "une meilleure coopération entre les établissements".

Si le président a prononcé son discours sous les applaudissements du personnel soignant qui était venu l'écouter, à l'extérieur, le ton était nettement différent. Entre 150 personnes selon la police, et 250 selon les organisateurs, étaient venues protester contre la présence de M. Sarkozy. Les manifestants, principalement des agents et infirmiers des hôpitaux universitaires de Strasbourg qui s'étaient mis en grève à l'appel des syndicats CGT-FO-CFDT-UNSA-CFTC, s'étaient rassemblés à une centaine de mètres de l'hôpital. Ils entendaient dénoncer le manque d'effectifs et de moyens de leurs établissements. "Hôpital en colère, y en a marre de la galère", ou "personnel épuisé, les malades en danger", scandaient les manifestants maintenus à distance par les forces de l'ordre.





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